Les céphalées : comprendre les maux de tête
Connaître et comprendre les différents types de maux de tête.
3 min lire
Un mal de tête fidèle et capricieux
En quelques chiffres :
Mondialement, tous les jours, environ 2 500 000 personnes connaissent une crise de migraine. C'est une pathologie qui va concerner 11% de la population mondiale. Annuellement, dans l'Union Européenne, la prise en charge des maux de tête "céphalées" représente un coût allant de 112 à 173 milliards d'euros. On pourrait considérer ce trouble comme quotidien dans notre société.
Néanmoins, il est important de savoir qu'il existe différents types de maux de têtes. En effet, ils ont un dysfonctionnement et une prise en charge différente.
Savoir les différencier :
La migraine :
Encore aujourd'hui, on ne peut toujours pas identifier un mécanisme dysfonctionnel spécifique de la migraine. On ne peut donc toujours pas proposer un traitement qui fonctionnera systématiquement pour chacune d'entre nous.
Néanmoins, on sait la reconnaître. En général, ce que vous devez ressentir lors de migraine :
La douleur se situe uniquement et toujours d'un seul côté, parfois c'est à droite ou à gauche.
Vous ressentez une douleur dite "pulsatile", c'est à dire, rythmique, comme le battement cardiaque ou artériel.
Engager un mouvement ou une activité va augmenter l'intensité de la douleur
La crise migraineuse dure en général plusieurs heures.
Vous pouvez également vous sentir nauséeux, voir vomir et être extrêment dérangé par la lumière, le bruit ou les odeurs.
Une particularité existe avec la migraine. Certaines personnes peuvent aussi subir d'autres symptômes précédant l'apparition de la douleur migraineuse. C'est ce qu'on appelle des "auras".
Ces personnes vont ressentir progressivement ces symptômes quelques minutes / heures avant le mal de tête migraineux :
Altération de la vision : voir flou, apparition de taches sombres ou lumineuses ...
Difficulté de concentration
Difficulté à parler ou à organiser vos mots.
Difficulté à réaliser des gestes du quotidien
IMPORTANT : ils sont propres à chacun, deux personnes migraineuses peuvent connaître des symptômes "auras" totalement différents. Enfin, ils doivent disparaître systématiquement.
La céphalée de tension :
Moins handicapante mais beaucoup plus répandue dans la population générale (70%). Elle n'est pas liée à problème de tension artériel, mais plutôt musculaire. Un cercle vicieux de sur-stimulation des récepteurs musculaires et de la régulation des informations sensorielles. Le patient ressent anormalement une sensation trop désagréable ou différente de ce qu'il devrait ressentir normalement.
Durant une céphalée de tension, vous pouvez ressentir :
Une douleur situé des deux côtés systématiquement
La douleur est une sensation de pression sur la tête, d'étau, de casque.
Le mouvement, l'activité physique n'augmentent pas l'intensité de la douleur.
La crise peut perdurer plusieurs jours.
Parfois, également ressentir une sensibilité à la lumière et/ou aux sons.
Au quotidien, ces céphalées associent régulièrement une sensibilité, un "noeud" musculaire autour de la nuque et de l'arrière du crâne.
La céphalée cervicogénique :
Comme son nom l'indique, cette fois-ci, c'est un mal de tête lié à une problématique des cervicales. Mais pourquoi ressentir des maux de tête alors que le problème vient des cervicales ? Cela se passe à l'intérieur, ce n'est pas votre faute, c'est le cortex somato-sensoriel qui n'arrive pas à localiser les informations transmises, dysfonctionne et propage anormalement la sensation de douleur.
Elle provoque :
Une douleur uniquement d'un côté et toujours le même côté
Constamment associé à une douleur aux cervicales
Les mouvements du cou augmentent l'intensité de la douleur
Le cas des céphalées par abus médicamenteux :
L'évolution, l'intensité, les sensations des maux de têtes peuvent être perturbés, modifiés lorsque l'on prend trop de médicaments et trop longtemps. Toutes les catégories de médicaments ne sont pas concernées mais voici lesquelles :
Les antalgiques (Doliprane, Paracétamol, Codéine etc.)
Les anti-inflammatoires (Ibuprofène, Kétaprofène etc.)
Les anti-migraineux (Triptans, Ergotamine)
Le message n'est pas de les arrêter, encore moins sans en parler avec votre médecin généraliste ou neurologue. Néanmoins, si vous commencez à prendre l'habitude d'en consommer régulièrement plus d'une dizaine de jours par mois, réduire progressivement leur consommation vous aidera pour vos maux de tête.
Conclusion :
Avec ces différents éléments, vous avez un aperçu pour comprendre et déterminer quel type de céphalée vous pouvez rencontrer. Si vous vous sentez concerné, consultez. Les mécanismes sont différents et pas encore établis avec certitude. Trouver un traitement qui fonctionne est donc encore difficile et propre à chacun.
Cabinet d'ostéopathie de Quentin Toubeau
Ostéopathe à Strasbourg
39-41 rue du Jeu des enfants
67000 Strasbourg
Contact
Tel : 07.49.47.51.66
qtosteo@gmail.com